La réussite et la confiance sont de retour dans le giron sfaxien après la démonstration de force face à l’US Tataouine.
Le CSS a repris du poil de la bête après son succès face à l’Espérance et s’est remis sur les rails par la suite, ne faisant qu’une bouchée d’une UST, qui, pour des raisons de crise financière profonde et avec le départ de son chef de staff technique, Mohamed Ali Mâalej, a touché le fond. Plus d’enjeu ni de pression côté résultat pour les Tataouinis, absence d’appétit de gagner, un moral quasiment à plat et physiquement les choses sont loin d’être au point avec une grève de 21 jours. L’occasion était donc plus que propice pour les Sfaxiens, qui sont en train d’entamer une belle courbe ascendante, d’engranger 3 nouveaux points précieux en déplacement après les 3 points à Ben Guerdane qui ont été retirés suite à l’évocation de l’USBG et qui pourraient être repris après l’appel interjeté auprès de la Commission nationale d’appel de la FTF. Hossem El Badri n’a pas laissé passer cette aubaine et son équipe, plus équilibrée en 4-2-3-1, a annoncé la couleur d’entrée et a pris d’assaut une UST dont les joueurs n’avaient pas plus de 30 minutes de ressources physiques dans les jambes.
Hossem El Badri, l’homme qui tombe à pic
Le festival de buts sfaxiens a tout naturellement commencé bien avant la demi-heure de jeu. Un chef-d’œuvre de Ismail Diakhité à la 18’ avec un contrôle orienté magnifique, une feinte de joueur de talent et un tir puissant et bien cadré ont donné le premier but des «Noir et Blanc». Hossem El Badri a le mérite de maintenir ce joueur qui peut être explosif et efficace dans le onze de départ malgré une plus ou moins longue période de passage à vide. Avant de regagner les vestiaires pour une pause bien méritée, Achraf Habbassi a doublé la mise sur penalty. La partie est finie très tôt comme prévu. Sept minutes après la pause, c’est au tour de l’Irakien Hussein Ali de faire étalage de tout son talent et de sa technique balle au pied très raffinée pour tripler la marque (52’). Peu avant la fin du match, l’attaquant Mohamed Kanté a enfoncé l’équipe de Tarak El Jani avec un quatrième but de belle facture.
Après cette belle démonstration de l’équipe sfaxienne remise à neuf avec un meilleur quadrillage du terrain, une priorité au jeu collectif, le goût de la perfection et plus d’efficacité dans la surface de l’adversaire, on peut s’attendre à un retour tonitruant des «Noir et Blanc» dans la course pour les deux premières places qualificatives pour la Ligue des champions africaine.
Les chances seront accentuées si l’appel interjeté pour reprendre les 3 points perdus sur le tapis contre l’USBG aboutit et la Commission rend une décision favorable au CSS. D’ici là, cette belle bouffée d’oxygène dans le camp sfaxien tombe à pic pour montrer que le choix de Hossem El Badri, même tardif, a été le bon, et confirme le point de vue selon lequel les grands entraîneurs font les grandes équipes et pas forcément l’inverse.